2020 année miroir mon beau miroir …
Nombre d’entres nous se sentent en écho avec le phénomène des heures miroir.
En consultant machinalement l’heure sur notre téléphone ou en tout autre endroit et à différents moments de la journée les heures doubles se manifestent de manière répétée et cyclique. Ces mystérieuses répétitions font partie des synchronicités.
Cela ne vous aura pas échappé 2020 est une année miroir, phénomène plutôt rare car le prochain est prévu dans un siècle!
Alors franchissons le réel pour appréhender l’autre dimension du miroir.
Le miroir nous invite à la réflexion dans le sens de refléter mais également de réfléchir.
L’image de cet objet insolite et ses reflets magiques est enfouie au plus profond de nos souvenirs d’enfance.
On se souvient tous de ce dialogue quotidien dans le fameux conte Blanche-neige:
« Miroir mon beau miroir qui est la plus belle femme du royaume? » demanda la reine.
« Toi ma reine » répondit le miroir.
Puis un matin la reine reçu une réponse bien différente:
« La plus belle femme du royaume c’est Blanche Neige… »
Nous allons y comprendre une symbolique particulière.
Dans Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll, tout commence avec la traversée du miroir. Alice se retrouve de l’autre côté et vit des aventures qui la confrontent à ses propres peurs et ses propres doutes.
Que nous révèle donc le miroir?
Le miroir renvoie une image fidèle (mais inversée) de la personne qui s’y regarde. Il est donc chargé d’une forte symbolique. Il permet de se voir tel que l’on est et avec tous ses défauts. La loi de réflexion signifie que l’image d’origine apparait de façon plus ou moins complète et précise. Cela se vérifie aussi dans la réflexion spirituelle.
Le miroir invite à se débarrasser du soi conditionné, de ce qui encombre ou altère l’image de soi, d’ailleurs nous sommes souvent à la recherche de notre « alter » ego…
La spiritualité n’a d’autres fonctions que de supprimer les identifications et attachements. On ne meurt qu’à soi et on ne s’éveille qu’à soi.
Alice est au pays des Merveilles mais aussi au pays du questionnement, « wonder » en anglais signifie également questionner. Elle réfléchit, comprend et voit tout le conditionnement auquel elle s’est identifiée.
Le mythe grec de Narcisse, jeune homme doté d’une beauté exceptionnelle, nous raconte que poussé par la soif Narcisse surprit son reflet dans l’eau d’une source et en tomba amoureux. Il mourut de langueur à force de s’y « mirer ».
La vision du réel comme le miroir réfléchit, débarrasse l’image de soi de toute impureté et advient la mort de l’illusion.
Il est intéressant de voir en 2020 cette symbolique du miroir. Le chiffre 20 est répété deux fois. Dans la spiritualité cela représente la dualité où réside le poison de l’existant.
En grec ancien le pharmakon désigne à la fois le poison et le remède. C’est ce à quoi nous invite cette année si particulière. Envisager 2020 comme une démarche toxique(poison) pour entamer la démarche curative (remède).
Identifier donc l’image de soi conditionnée qui va provoquer des réactions et c’est là qu’interviendront les changements…
« Les nombres sont le plus haut degré de la connaissance, le nombre est la connaissance même »
Pythagore.