Les 7 péchés capitaux

De par notre culture générale, nous pourrions retrouver de mémoire quels sont les 7 péchés capitaux​ : ​la ​paresse (ou acédie), l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.

Mais si nous devions leur donner un sens nous verrions vite que le sens premier de chacun de ces termes semble fallacieux par rapport au contexte et la tâche se compliquerait.

En effet, les 7 péchés capitaux sont le résultat d’une convention religieuse décidée par les autorités chrétiennes et validée au 13eme siècle. Or nous savons que ces autorités bien que religieuses représentent le monde politique et conditionné bien plus que l’esprit spirituel ou vivant.

Essayons à travers cet essai de décrypter le sens de ces péchés et ainsi de nous les réapproprier.

Pourquoi les appelle-t-on « capitaux » ?

Dans la tradition Chrétienne, on appelle ces péchés ‘capitaux’ car ils sont des péchés dits de « tête ». Cela ne veut  pas dire qu’ils sont plus graves que d’autres, mais qu’ils seraient susceptibles d’en entraîner d’autres.

Pour nous, le fait qu’ils soient dits de « tête » signifient qu’ils appartiennent à la sphère de notre esprit et qu’ainsi ils sont, en quelque sorte inévitables pour tout un chacun. Ils ne peuvent donc être considérés comme des erreurs. De par leur transgression, ils illustrent au contraire l’autonomie spirituelle de la personne qui osera braver le châtiment de Dieu.

A partir de ce questionnement, comment aborderions nous le sens des 7 péchés capitaux si au lieu de les considérer comme des interdits nous les considérions comme des qualités ?

Il est bien dit « envie » et non « jalousie ». Si la dernière est une forme de violence envers soi-même quoi de plus naturel que l’envie, le désir. Le désir est la source de liberté d’un esprit autonome. Il est sa vivacité, sa volonté. Lorsque nous évoquons la possibilité d’assouvir son désir nous pensons automatiquement à quelque chose d’excessif. Or, une pensée autonome implique une certaine idée de mesure.

Un désir libre ne peut pas être excessif. Il est tout simplement l’expression de notre nature vivante, vibrante et lumineuse.

Si nous sommes détournés des 7 péchés capitaux par la culture chrétienne, une lecture ‘tantrique’ de ceux ci nous permet au contraire de les envisager comme des moyens pour atteindre une pensée maitrisée.

Kay remercie chaleureusement Mélanie Johnson pour son illustration originale des 7 péchés capitaux :

Le dragon en forme de 7 lance 7 flammes. Créatrices de Vérité, elles symbolisent bien sûr les 7 péchés.

Pour continuer à lire sur la symbolique du 7 écrite par Saadia, c’est par ICI.

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